Journaliste/photographe ayant sillonné les pistes de karting internationales durant les années 90 et 2000, Sébastien Blin nous raconte ce qui l'a impressionné des débuts en karting de haut niveau de
Lewis Hamilton, champion du monde de Formule 1 en 2008 avec McLaren.
En 2000, le circuit de karting de Valence en France accueille le deuxième Trophée Suisse où se déroule simultanément la dernière manche du championnat d’Europe de karting.
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Lewis Hamilton prend la piste en kart Formule Super A en 2001. (Photo: Sébastien Blin/Sportimage) |
Dans le fond d’un box de l’équipe de course MBM.com spécialement construit autour de lui et de son partenaire de toujours Nico Rosberg, Lewis Hamilton a un regard songeur.
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Début 2000, le karting s’aseptise et la course à l’armement a commencé. (Photo: Sébastien Blin/Sportimage) |
Âgé de 15 ans, Lewis Hamilton est, comme souvent, retranché dans un sentiment intérieur. Est-il en contrôle? Difficile à affirmer, mais il est pleinement conscient qu’il doit décrocher ce titre afin de se prouver à lui ainsi qu'à Ron Dennis de l'écurie de F1 McLaren qu'il possède l’étoffe d’un futur champion.
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Lewis Hamilton prenant des notes durant un essai Bridgestone en 2001. (Photo: Sébastien Blin/Sportimage) |
Quelques heures plus tard, il démontre sa maturité en laissant filer la victoire, mais en assurant sa position et récoltant assez de points pour décrocher le titre.
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En compagnie de Nico Rosberg en essais privés. (Photo: Sébastien Blin/Sportimage) |
Jouissant de l'appui de McLaren, le chemin soigneusement tracé pour le jeune Britannique. Lewis Hamilton gravitait déjà autour d’une structure professionnelle avec les meilleurs ingénieurs moteurs et châssis du moment, dont Dino Chiesa.
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Participation au karting indoor de Paris Bercy. (Photo: Sébastien Blin/Sportimage) |
Au-delà des rumeurs de l’époque qui affirmaient que ses moteurs étaient préparés chez McLaren, Hamilton a toujours su que le succès en piste ne passait pas uniquement par le moteur. Que ce soit en essais privés pour Bridgestone, en essais libres ou en courses, Hamilton s’est toujours impliqué avec minutie. Il devait dresser son chemin par l’apprentissage, le savoir. Pas question de redoubler une année !
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Hamilton au Championnat du monde 2001 sur la piste de SRA karting. (Photo: Sébastien Blin/Sportimage) |
Crayon en main dès son retour dans le paddock, il était en mesure de dresser un portrait exact de l’attitude de son châssis, du comportement de ses pneus selon les pressions, le type de gomme et leur usure.
Lewis possédait une gestion quasi parfaite en temps réel de son matériel, mais aussi de son environnement tel que la surface de la piste, la pression atmosphérique et l’humidité dans l’air, les paramètres cruciaux lorsque la puissance provient de l'air avalé par un carburateur de 32 millimètres qui gave un moteur deux-temps qui tourne 20 500 tours par minute.
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Prêt pour la course du Champion d’Europe 2000 à Valence en France. (Photo: Sébastien Blin/Sportimage) |
Lewis était continuellement centré et retranché dans ce moule des pilotes qui savent bien saisir leur chance. Accompagné de son père et de son frère, la famille Hamilton était présente en permanence lors des compétitions de karting. Lewis arrivait ainsi à trouver l’équilibre parfait.
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Hamilton sur la grille de départ de la finale du Championnat du monde FSA à Mariembourg en Belgique. (Photo: Sébastien Blin/Sportimage) |
Son passage en catégorie Formule Super A, la classe reine du karting dans les années 2000, fut une formalité pour Lewis qui savait que son passage en monoplace était imminent. Un an plus tard, il disputait la série hivernale de Formule Renault 2000 britannique avec Manor. Il était en route pour la F1.
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Sous la pluie à Kerpen, en Allemagne, deuxième manche du week-end du Championnat du monde FSA. (Photo: Sébastien Blin/Sportimage) |
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Hamilton avec Nico Rosberg dans le parc fermé à Naples, en Italie. (Photo: Sébastien Blin/Sportimage) |